Elle a passé la moitié de sa vie sous le feu des projecteurs… L’actrice KEIRA KNIGHTLEY nous partage son expérience, et s’exprime sur des thèmes qui la frustrent et la déconcertent comme les inégalités et les difficultés liées aux genres. Elle se confie à KATIE BERRINGTON sur la célébrité, la famille et le problème inhérent aux contes de fées.
« Que sommes-nous censées viser en tant que femme ? » demande Keira Knightley, en levant les mains au ciel en signe d’imploration. Une question certes rhétorique, mais qui souligne les raisons de notre présence ici aujourd’hui, dans un café de l’est de Londres où l’éclairage est suffisamment tamisé pour ne pas remarquer une actrice doublement nominée aux Oscars assise dans un coin. De l’histoire de son dernier film à l’importance de défendre les écrivaines ou d’élever deux filles, les femmes sont au cœur de notre discussion.
L’égalité est une notion que Keira connaît bien, ayant grandi dans le sud-ouest de Londres avec un père acteur, une mère dramaturge et un frère plus âgé. « La plupart du temps, le salaire de ma mère était plus élevé que celui de mon père, et cela n’a jamais posé problème, » dit-elle en haussant les épaules. « Parfois il gagnait plus, parfois c’était elle. Une situation tout à fait normale pour moi. »
L’actrice de 34 ans, dont la carrière a décollé à l’adolescence, avoue donc avoir été choquée de voir que nous sommes « dans un monde où des articles mentionnent le salaire de mon compagnon et le mien, parce qu’il est intéressant de savoir qu’une femme pourrait éventuellement gagner plus. »
« C’est ce que nos JOURNAUX nationaux disent aux filles, qu’il faut se sentir COUPABLE de bien réussir sa vie si cela met un homme MAL A L’AISE »